Hasard, coïncidence, chance…

Existe-t-il entre les faits, les idées, les gestes, les paroles, des liens invisibles aussi consistants que les forces physiques qui relient entre eux les objets ou les atomes ?
Comme dans ce conte du Serpent Blanc :

La question peut se poser en termes de recherche scientifique aux frontières du réel, passionnante mais théorique – ranimant un très ancien débat sur les formes, de Platon à Sheldrake.
Elle peut aussi – et surtout ! - interroger notre manière d’être dans la vie quotidienne. Avez-vous remarqué qu’il nous arrive à tous, à certaines périodes de notre vie, de nous trouver en « zone de synchronicité », comme on traverse une « zone de turbulence » en avion ? La métaphore, à vrai dire, devrait être mise à l’envers : ici, il s’agirait plutôt de périodes de non-turbulence, d’harmonie, de coïncidence. Ces jours-là, tout « baigne ». Les bonnes personnes (ou idées, ou gestes, ou objets) apparaissent au bon moment, au bon endroit et à juste titre. Parfois, on crierait presque au miracle.


Des exemples

On connaît le coup de la personne que l’on croise dans la rue (ou qui appelle au téléphone) une minute après qu’on a pensé à elle. De ce cas de base, part toute une gamme de coïncidences de degrés de sophistication variables.

Au degré supérieur des « coïncidences simples »
(et pour ne pas quitter le téléphone), on raconte souvent le cas de la personne qui, passant devant une cabine publique, entend sonner et décroche : l’appel était pour elle, son interlocuteur s’était trompé de numéro et avait appelé cette cabine accidentellement.

On tombe parfois sur des coïncidences en cascade.

Exemple vécu. Invité à monter un super coup professionnel, vous rencontrez un problème rédhibitoire, que seule pourrait résoudre une personne dont vous avez entendu parler jadis, avant, hélas, d’oublier son nom.

Dommage, vous allez rater votre coup. Mais voilà qu’en rangeant un cagibis, vous vous saisissez d’un vieux journal et hop ! en pleine page : un homonyme du nom oublié ! Vous appelez aussitôt les renseignements téléphoniques… Hélas, la personne (américaine) a déménagé et demeure introuvable. Là-dessus un cousin vous appelle de Toulouse, à l’autre bout du pays, pour vous demander un service, et au passage raconte qu’il vient de faire une rencontre géniale avec… la fameuse personne, qu’il doit rencontrer le lendemain. Formidable. Vous pourriez donc la rencontrer ? Oui, sauf que ça se passe à six cents kilomètres de chez vous et que l’autre repartira aussitôt outre-Atlantique. Or, votre travail vous empêche absolument de partir. Décidément le sort se rit de vous. Tant pis. Vous renoncez. Une demi-heure plus tard, votre patron vous appelle et, sans que rien n’ait pu le laisser prévoir, il vous dit : « Préparez votre trousse de toilette, vous partez tout de suite à Toulouse ! » (pour une tout autre affaire). Le soir-même, vous dînez avec cette personne dont vous vous demandiez encore en vous levant : « Mais comment diable s’appelait-elle ? » Comme si une formidable force inconnue vous avait catapulté sur le lieu de votre souhait. Et tout votre projet initial peut se mettre en route.

Pour la plupart d’entre nous, ces moments-là sont, au sens propre, extra-ordinaires. Quand ils vous arrivent, tout le monde se demande quelle bonne fée vous a dans ses petits papiers. Miracle ? Construction inconsciente ? Combinaison purement aléatoire ?

Réponses de deux vieux sages consultés : « Rien d’extraordinaire, dit le premier, pour une fois, vous vous êtes juste autorisé à entrer en résonance avec le monde. »

Et le deuxième d’affirmer : « Seule votre illusoire volonté de “contrôler” votre vie vous empêche de vous trouver en permanence dans cet état de synchronicité. »


Comment se connecter aux énergies de synchronicité et le rester ?

Ce site est habité d’une énergie de sens et de coïncidences telle que tout visiteur y entrant se trouve accéléré à vivre des alignements et à se rencontrer lui-même, comme peut le produire l’écoute inattendue d’un fragment de musique arrivant jusqu’à un passant traversant une cour d’immeuble.

Imaginez une énergie d’information illimitée, comme celle qu’on appelle le langage des animaux, dans les contes, et dont vous auriez la compréhension, ce qui relève d’un don exceptionnel auquel on ne peut accéder que dans des circonstances rares.

Voudriez-vous comprendre le langage des animaux et ainsi vous retrouver de plein pied, et en permanence,  dans la magie des coïncidences en résonance avec le monde?

Le conte du serpent blanc

Regardons ensemble comment les contes enseignent l’accès à  cette énergie, avec ce conte du serpent blanc.

Il y a maintenant fort longtemps que vivait un roi dont la sagesse était fameuse et célébrée dans tout le pays. Il était au courant de tout et il n’y avait rien qui pût se faire à son insu : on eût dit que les nouvelles lui arrivaient à travers les airs et qu’il connaissait le secret de toutes les choses cachées. Mais il avait une bizarre habitude.

 

1er tirage [ 1 ] Chaque jour à midi, quand la table avait été débarrassée et quand il n’y avait plus personne autour de lui, le roi se faisait apporter une certaine terrine par un serviteur attaché à sa personne. La terrine était couverte et le serviteur lui‑même ignorait ce qu’elle pouvait contenir. Ni lui ni personne ne le savait. Car le roi attendait toujours d’être absolument seul pour la découvrir et en manger, supposait-on.

 

[ 2 ] Il y avait déjà pas mal de temps que durait la chose, quand un jour, en remportant la terrine, le serviteur n’y tint plus :

 

[ 3 ] Il emporta la terrine dans sa chambre, ferma la porte à double tour et ôta le couvercle. Et que vit‑il dedans ? Un serpent blanc.

 

[ ~ ] Rien qu’à le voir, il eut envie d’y goûter et ne put se retenir : il en coupa un petit bout qu’il porta à sa bouche ; mais à peine sa langue y eut‑elle touché, voilà qu’il entendit à sa fenêtre un étrange murmure de petites voix fines. Il s’approcha et prêta l’oreille, s’apercevant alors que c’étaient des moineaux qui faisaient la conversation et qui se racontaient toutes sortes d’histoires sur ce qu’ils avaient vu dans les champs et dans les bois. D’avoir goûté au serpent l’avait doué du pouvoir de comprendre le langage des oiseaux et des autres bêtes.

[ 5 ] Justement, ce jour‑là, il se fit que la reine s’aperçut de la disparition de sa plus belle bague, et que le soupçon se porta sur ce serviteur familier, qui avait ses entrées partout. Le roi le fit appeler devant lui et lui dit, avec des paroles dures et menaçantes, que si le coupable n’était pas découvert et désigné avant le lendemain matin, ce serait lui qui répondrait du vol et qui serait jugé. Il eut beau protester de son innocence, cela ne changea rien et il se retira sans avoir rien obtenu de meilleur, ni même un simple renseignement.

 

2e tirage [ 4 ] Tout angoissé, il descendit dans la cour, où il resta à se demander comment il pourrait bien faire pour s’en tirer. Il y avait là, sur le bord du ruisseau, un petit monde de canards qui pares­saient et se reposaient, nettoyant et lissant leurs plumes du bec tout en bavardant paisiblement. Le serviteur s’arrêta au bord de l’eau et il commença de les entendre se raconter ce qu’ils avaient fait, où ils s’étaient pro­menés et dandinés ce matin‑là, quelles bonnes choses ils avaient trouvées à manger, quand il en surprit un à se plaindre avec humeur qu’il avait quelque chose qui lui pesait dans le jabot. “Figurez‑vous que dans ma hâte j’ai avalé une bague sous la fenêtre de la reine.” Le serviteur ne fit ni une, ni deux : il l’attrapa par le col et le porta à la cuisine, où il dit au cuisinier : “Celui‑ci est bon à tuer : il est dodu à souhait !

— Ça oui, dit le cuisinier en le soupesant dans sa main, en voilà un qui n’a pas plaint sa peine pour ce qui est de se gaver, et tu peux dire qu’il n’a que trop attendu pour se faire embrocher !

Il lui coupa le cou sur l’heure, et quand on l’eut plumé et vidé, on retrouva la bague de la reine dans son gésier.

 

[ 5 ] Justement, ce jour‑là, il se fit que la reine s’aperçut de la disparition de sa plus belle bague, et que le soupçon se porta sur ce serviteur familier, qui avait ses entrées partout. Le roi le fit appeler devant lui et lui dit, avec des paroles dures et menaçantes, que si le coupable n’était pas découvert et désigné avant le lendemain matin, ce serait lui qui répondrait du vol et qui serait jugé. Il eut beau protester de son innocence, cela ne changea rien et il se retira sans avoir rien obtenu de meilleur, ni même un simple renseignement.

[ 6 ] Le ser­viteur n’eut alors aucune peine à démontrer son innocence au roi, qui lui promit, pour réparer l’injustice qu’il avait commise, de lui accorder la grâce qu’il lui demanderait, si haute que fût la dignité qu’il lui plairait d’occuper à la cour. Le serviteur refusa tout et demanda seulement un cheval et une bourse de voyage, car il avait envie de voir le monde et de s’y promener un petit bout de temps.

 

3e tirage [ 7 ] Sa requête ayant été satisfaite, il se mit en route et arriva un jour près d’un étang, où il vit trois poissons qui s’étaient pris dans les roseaux et qui gigotaient désespérément pour retourner à l’eau. Bien qu’on prétende que les poissons soient muets, il entendit pourtant leurs gémissements pitoyables et comment ils se plaignaient d’avoir à mourir si misérablement. Parce qu’il était charitable de cœur, il descendit de cheval et libéra les trois prisonniers. Sortant leurs têtes à la surface, ils lui crièrent : “Nous saurons nous en souvenir et nous te récompenserons de nous avoir sauvés.”

Il remonta à cheval et poursuivit son chemin, et voilà qu’au bout d’un moment, il lui sembla entendre comme une voix à ses pieds, dans le sable. Il prêta l’oreille et entendit un roi des fourmis qui se lamentait : “Si seulement les hommes avec leurs grosses bêtes lourdaudes restaient loin de nous ! Voilà ce stupide cheval qui m’écrase sans pitié mes sujets sous ses sabots ferrés !” Le cavalier détourna sa bête dans un autre chemin, et le roi des fourmis lui cria : “Nous nous en souvien­drons et te le revaudrons !”

Le chemin qu’il avait pris le mena dans une forêt, où il vit un père corbeau et une mère corbeau, sur le bord de leur nid, en train de jeter dehors leurs petits. “Hors d’ici, bande de gloutons, criaient‑ils ; nous n’arrivons plus à vous rassasier, maudits pendards, et vous êtes bien assez grands pour vous nourrir tout seuls !” Les malheureux petits gisaient sur le sol, en battant gauchement de leurs jeunes ailes, et ils se lamen­taient : “Pauvres abandonnés que nous sommes, qu’allons‑nous devenir ? Il faut que nous trouvions nous‑mêmes notre nourri­ture, et nous ne savons pas voler ! Mourir de faim ici, c’est tout ce qui nous attend.”

 

[ 8 ] Alors le bon jeune homme mit pied à terre, tua son cheval d’un coup d’épée et le laissa aux jeunes cor­beaux afin qu’ils s’en nourrissent. Ils sautillèrent auprès, man­gèrent tout leur soûl et crièrent : “Nous nous en souviendrons et te le revaudrons !”

 

[ 9 ] Maintenant, il n’avait plus que ses jambes pour voyager, et après une longue, longue marche, il arriva dans une grande ville. Les rues grouillaient de monde et le vacarme était grand, mais tout se tut pour écouter un cavalier qui faisait une annonce : la fille du roi cherchait un époux ; mais celui qui voulait la gagner devait accomplir une difficile épreuve, et s’il n’arrivait pas à la mener à bien, il y laissait sa vie. Nombreux étaient ceux qui l’avaient tenté déjà, mais tous avaient joué de leur vie pour rien. Le jeune homme, lorsqu’il eut l’occasion de voir la princesse, fut si ébloui de sa beauté qu’il en oublia tout danger ; il se rendit devant le roi et s’offrit comme pré­tendant.

Il fut aussitôt emmené dehors et conduit au bord de la mer, dans laquelle on jeta au loin, sous ses yeux, un anneau d’or. Puis le roi lui ordonna de ramener cet anneau du fond de la mer. “Si tu reviens sans le rapporter, ajouta le roi, tu seras rejeté à l’eau jusqu’à ce que les vagues t’engloutissent.”

Toute l’assistance s’affligea pour ce beau jeune homme, puis se retira, le laissant seul sur le bord de la mer. Il se tenait debout sur le rivage, en se demandant comment il pourrait bien faire, quand tout soudain il aperçut trois poissons qui nageaient vers lui, et qui n’étaient autres que les poissons auxquels il avait sauvé la vie. Ils nageaient de front, et celui du milieu portait dans sa gueule un coquillage qu’il posa sur le sable aux pieds du jeune homme. Il ramassa le coquillage, l’ouvrit et trouva dedans la bague d’or, qu’il alla tout heureux rapporter au roi, n’attendant plus que sa récompense.

 

4e tirage [ 10 ] Mais la fille du roi, dans son orgueil, quand elle sut qu’il n’était pas son égal par la naissance, le repoussa dédaigneusement et exigea qu’il subît une seconde épreuve. Elle descendit dans le jardin et répandit elle‑même dix sacs de millet sur la pelouse. “Il faut que demain matin, avant le lever du soleil, il ait tout ramassé, dit‑elle, et qu’il n’y manque pas une seule graine.”

Le jeune homme, resta là, dans le parc, à se demander com­ment il pourrait venir à bout d’une pareille tâche ; mais il eut beau tourner et retourner le problème dans sa tête, il ne trouva rien de rien. Il se laissa tomber sur un banc et attendit là, bien tristement, le lever de cette aube qui serait celle de sa mort. Quand le jour se leva, éclairant de ses premiers rayons le gazon de la pelouse, il y vit, bien rangés l’un à côté de l’autre, les dix sacs remplis à ras, auxquels il ne manquait pas le plus petit grain de millet. C’était le roi des fourmis qui était venu pendant la nuit, avec ses milliers et ses milliers d’ouvrières, et qui avait employé tout son monde, par reconnaissance, à lui ramasser diligemment le millet et à remplir les sacs. La prin­cesse descendit elle‑même au jardin et vit avec stupéfaction que le jeune homme avait parfaitement accompli la tâche qui lui avait été imposée. Mais son cœur orgueilleux ne voulut pas se soumettre encore, et elle dit : “Même après avoir triomphé des deux épreuves, il ne deviendra pas mon époux avant de m’avoir rapporté une pomme de l’Arbre de Vie.”

 

[ 11 ] Le jeune homme n’avait aucune idée de l’endroit où se trou­vait l’Arbre de Vie. Il partit néanmoins, bien décidé à marcher aussi loin et aussi longtemps que ses jambes le porteraient ; mais il n’avait aucun espoir de le trouver jamais. Il avait déjà cheminé à travers trois royaumes, quand un soir, dans une forêt, il s’étendit au pied d’un arbre pour dormir : un bruit se fit dans les branches et une pomme d’or lui tomba dans la main. Au même instant, trois corbeaux descendaient se poser sur ses genoux et ils lui disaient : “Nous sommes les trois corbeaux que tu as sauvés de l’inanition et de la mort ; devenus grands, nous avons appris que tu étais en quête de la pomme d’or, et c’est pourquoi nous avons volé par‑dessus les mers jusqu’au bout du monde où croît l’Arbre de Vie, et nous t’y avons cueilli cette pomme.”

Débordant de joie, le jeune homme prit le chemin du retour et rapporta la pomme d’or à la belle princesse, qui n’eut plus rien à dire. Ils partagèrent la pomme de Vie et la mangèrent ensemble ; et l’orgueil, dans son cœur, fut remplacé par le plus grand amour.

 

[ 12 ] Ils vécurent un bonheur parfait et atteignirent un très grand âge.

 

Quel est l’enseignement du conte ?

 

Les contes expriment de façon cachée ce qu’ils enseignent. C’est pourquoi je vais vous proposer quelques questions auxquelles réfléchir, pour entrer dans le secret de cette histoire.

 

1 - Réfléchissons d’abord sur les attitudes du roi

 

  • Croyez-vous vraiment que le roi mange de la terrine ? En effet le serviteur n’a besoin d’en manger qu’une fois pour accéder au pouvoir du langage des animaux et le garder ensuite.
  • Est-il interdit ou souhaité de lever le couvercle de la terrine ?
  • Le roi sachant tout, il sait que son serviteur a découvert la terrine. Pourquoi, alors, réagit-il en lui faisant porter la charge d’une faute qu’il n’a pas commise ? Est-ce une menace ou un test d’évaluation ?
  • Qu’est-ce qui a vraiment sauvé le serviteur : les circonstances heureuses ou le pouvoir d’entendre les animaux ?
  • Qu’est-ce qui permet au serviteur de passer près de l’étang au moment où s’exprime le canard ?
  • De quoi le roi veut-il témoigner quand il propose au serviteur la plus haute charge à la cour pour réparer son injustice ?
  • Pensez-vous que le roi rejouera le même jeu avec un prochain serviteur placé dans la même fonction ?
  • Quelle est la véritable intention du roi ?

 

Voici, en appui pour votre réflexion, le début d’un autre conte sur le même thème :

Un jeune chasseur qui depuis de longues années sillonnait le pays en tous sens, entendit, un jour qu’il était à l’affût à l’orée d’une forêt, un long sifflement. Intrigué, il entra dans la forêt. Approchant d’une clairière, il vit que l’herbe sèche et les feuilles mortes avaient pris feu. Au milieu d’un cercle de flammes, il aperçut un serpent qui sifflait à perdre haleine.

Dès que le serpent aperçut le chasseur, il lui cria :

— Chasseur ! Chasseur ! Sauve-moi !

Le chasseur tendit son fusil au-dessus des flammes. Le serpent s’enroula autour de l’arme et monta jusqu’à sa main.

De la main, il glissa jusqu’au cou et l’entoura comme un collier. Quand le chasseur sentit cela, il eut grand-peur et dit au serpent :

— Malheur à moi ! T’ai-je donc sauvé pour ma perte ?

— Ne crains rien, répondit le reptile. Conduis-moi chez mon père qui est le roi des serpents.

 

[ 1 ] Le chasseur se mit à courir dans la forêt avec le serpent autour du cou. Il arriva devant une porte, faite de longues couleuvres entrelacées. Le serpent siffla. Aussitôt les couleuvres s’écartèrent, puis il dit au chasseur :

— Quand nous serons dans le château, mon père ne manquera pas de t’offrir ce que tu peux désirer : de l’argent, de l’or, des bijoux et tout ce qu’il y a de plus précieux dans le monde. Décline sa proposition, mais demande-lui de comprendre le langage des animaux. Il refusera longtemps, mais il finira par t’accorder ce privilège.

Ils arrivèrent dans la grande salle du château. Le serpent raconta au roi des serpents comment il avait été cerné par les flammes et comment le chasseur l’avait sauvé.

Le roi des serpents se tourna alors vers le chasseur et lui dit :

— Quelle récompense veux-tu que je t’accorde pour avoir sauvé mon fils ?

— Je veux comprendre le langage des animaux, répondit le chasseur.

 

[ 2 ] Le roi dit :

— Si je te permettais de comprendre ce langage et que tu livres ton secret à âme qui vive, tu mourrais aussitôt. Demande-moi autre chose qui te soit plus utile. Je te le donnerai.

 

[ 3 ] Mais le chasseur insista :

— Si tu veux me récompenser, apprends-moi le langage des animaux, sinon laisse-moi m’en aller : je ne veux pas autre chose.

Et il fit mine de s’éloigner. Alors le roi le rappela et lui dit :

— Puisque tu le désires, viens ici devant moi et ouvre la bouche.

 

[ 3+ ] Le chasseur ouvrit la bouche ; le roi des serpents y souffla.

— Maintenant tu pourras comprendre le langage des animaux ; mais garde-toi bien de jamais trahir ce secret, car si tu livres ce secret à quiconque tu mourras à l’instant.

 

2 – Voyons maintenant des questions concernant l’évolution du serviteur vers l’accomplissement de son destin.

 

Une deuxième partie du conte concerne la rencontre avec des animaux, chaque fois entendus dans l’expression de leur nécessité vitale.

  • Cela veut-il dire que vivre le don implique principalement un service, une responsabilité ?
  • Comment faut-il  entendre eau, terre, ciel ?
  • Mesurez comment répondre à ces appels des animaux et engranger la promesse d’un retour crée progressivement une énergie d’ensemble.

 

Une troisième partie de l’histoire montre comment les animaux sauvés, sans limite de temps ni d’espace, viennent instantanément au secours du serviteur dans la réalisation périlleuse de son destin, formant avec lui une unité active performante.

  • Ne pensez-vous pas que, devenu roi,  le serviteur pourra solliciter à volonté cette unité qu’ils forment, eux et lui, ensemble pour résoudre les questions cruciales ?
  • Ne croyez-vous pas que cela lui donnera l’accès à toutes les réponses dont il a besoin ?
  • Ne sera-t- il pas devenu semblable au premier roi,  lui aussi, pouvant connaître tout ce qui est caché et secret ?
  • Cette compréhension ne vous donne-t-elle pas à découvrir que c’est par sa communion avec les animaux que le premier roi connaît tout ce qui est caché et secret ?

 

Selon vous l’enseignement de cette histoire n’est-il pas de fonctionner, nous aussi,  en communion active, en tant que champ d’informations illimité répondant à toutes questions?

 

  • Enfin, si le serviteur a le pouvoir d’entendre le langage des animaux comme le premier roi et de fonctionner en communion avec eux, en revanche il n’a pas la capacité de transmettre ce pouvoir aux autres.
  • Selon vous d’où le premier roi tient-il sa capacité à transmettre le pouvoir ?
  • Quel est le secret de cette transmission ? Nous est-il accessible ?

 

Le langage des animaux est la métaphore de la réalité quantique

 

  • La réalité organique n’est qu’énergie d’information et de conscience, c’est le “langage des animaux”. Le corps physique, depuis sa conception, fonctionne ainsi. Il est branché sur le champ d’informations qui le concernent dès le déclic de vie qui lance l’embryogenèse, et la conscience ne le quittera plus qu’à sa mort. Dans sa croissance il ne fait que se développer selon le programme d’informations qui le caractérise (son ADN), plongé dans une soupe d’informations qu’il sélectionne selon la cohérence de son système, par fusion créatrice.
  • Cela s’est toujours fait de façon implicite. Arrive l’heure où nous avons à le vivre de manière explicite, comme la métaphore de l’informatique nous y invite.
  • Avec nos ordinateurs nous accédons aux informations que nous voulons. Que le courant se coupe et tout s’arrête.
  • Avec la conscience nous pouvons accéder aux informations que nous voulons, comme un organisme, et en sélectionner certainement au-delà de notre système, à volonté, comme avec nos ordinateurs.
  • Nous sommes au seuil d’un grand moment où la conscience va devoir prendre le relais de l’énergie physique défaillante et insuffisante pour passer à l’énergie de sens et d’information, illimitée.
  • Comment réussirons-nous à ne plus penser et agir qu’ainsi,  en appui principalement sur cette énergie, avec le même succès que l’organique ?
  • Il s’agira d’un fonctionnement en prise directe avec l’énergie de la réalité quantique, de l’énergie totale, de la conscience éternelle.
  • Fonctionner délibérément avec elle supposera de prendre conscience de notre programme d’être et de vouloir le réaliser en lien avec les champs d’information où il est impliqué.

Supposons donc que la conscience suprême nous veuille ainsi, qu’elle veuille que nous prenions conscience de notre programme d’être et décidions de le réaliser, nous devrions ne plus vivre que dans la synchronicité, appelant les informations, dans l’instant, en communion d’ensemble avec la conscience totale, pour créer avec elle.

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