3 “Manifestez la légende de votre vie”

 

Formation à la Création par les contes

Dès les 16 et 17 septembre 2017

Documentation complète ici

 

Il était une fois la légende de votre vie

C’est à partir des dons reçus sur notre parcours d’existence
qu’il est possible d’avoir une vision vraie de sa vie.
Et dans les moments de crise d’éviter des décisions erronées,
des séparations tragiques ou des erreurs fatales.

Dans le conte que nous suivons dans ses phases successives c’est dans la perception de son destin que le héros trouve le rebond inspiré pour faire face au harcèlement dont il est l’objet.

Si le don qu’il a reçu l’éprouve et lui demande de le vivre au grand jour malgré l’impératif du secret, néanmoins il ne cherche pas à le menacer ni à l’abattre puisque le chasseur est un vecteur rare de son expression.

S’il le don le veut à son service, il doit bien faire en sorte de rendre possible ce service.

C’est là que le mari a l’inspiration de s’abandonner totalement à l’intention bienveillante du don à son égard et à parier sur les coïncidences qu’il ne devrait pas manquer d’attirer pour qu’il vienne à faire l’apprentissage de la juste posture vis-à-vis du don. Dans ce climat de bienveillance certaine, le voyage ne visera alors à rien d’autre qu’attirer l’éveil sur son épouse au hasard des circonstances, dans la magie des coïncidences, comme le montre l’histoire.

« Ils trouvèrent bientôt sur leur route un arbre qui grinçait et oscillait. Le mari s’arrêta, resta un moment silencieux puis se tourna vers sa femme et lui dit. Cet arbre nous dit :

- Quelque chose me blesse, arrêtez-vous un instant et retirez cela de mon flanc que je puisse trouver le repos !

- Nous n’avons pas le temps, répliqua la femme. Et de toute façon, comment un arbre pourrait-il parler ?

Et, ils se mirent en route.

Ils avaient déjà fait un bout de chemin lorsque le mari dit à sa femme :

- Quand nous étions près de cet arbre, n’as-tu pas senti l’odeur de miel ? Peut-être des abeilles sauvages ont-elles essaimé dans le tronc ?

- Si c’est vrai, s’écria-t-elle, dépêchons-nous de retourner là-bas recueillir le miel. Ce que nous ne mangerons pas, nous le vendrons pour le voyage.

- Comme tu voudras, dit l’homme.

Mais lorsqu’ils arrivèrent en vue de l’arbre, ils virent une bande de voyageurs occupés à récolter une énorme quantité de miel.

- Quelle chance nous avons eue ! Exultaient-ils. Il y a là assez de miel pour nourrir une ville entière. Nous étions de pauvres pèlerins, nous voilà désormais marchands ! Notre avenir est assuré.

L’homme et la femme reprirent donc leur chemin.

Comme ils arrivaient au pied d’une montagne, ils perçurent un bourdonnement qui semblait sourdre de son flanc. L’homme colla son oreille au sol :

- Il y a là-dessous des millions de fourmis en train de construire leur demeure, dit-il. Ce bourdonnement est un appel à l’aide concerté. Elles nous disent dans leur langue :

- Aidez-nous, aidez-nous ! Nous sommes en train de creuser mais nous avons rencontré d’étranges rochers qui font obstacle à notre progression. Aidez-nous à les déterrer !

- Veux-tu que nous nous arrêtions pour les aider ou bien préfères-tu poursuivre sans plus attendre ?

- Écoute, rétorqua la femme, les fourmis et les pierres, ce n’est pas notre affaire. À ce train-là, nous n’arriverons jamais chez mon oncle. La route est longue, tu le sais bien.

- Très bien, ma chérie, mais ne dit-on pas que tout est lié ? Peut-être y a-t-il une relation entre ceci et notre voyage.

La femme ne prêta pas attention à ce que marmonnait son mari et ils continuèrent.

Lorsque les deux voyageurs s’arrêtèrent pour la nuit, la femme s’aperçut qu’elle avait perdu son écharpe.

- J’ai dû la laisser tomber près de la fourmilière, dit-elle.

Le lendemain matin, ils revinrent donc sur leurs pas.

Lorsqu’ils furent de retour à la fourmilière, ils ne trouvèrent nulle trace de l’écharpe. Par contre, ils virent des gens, couverts de boue, qui se reposaient à côté d’un tas de pièces d’or.

- C’est un trésor caché que nous venons juste de déterrer, déclarèrent-ils. Nous étions sur la route lorsqu’un homme de frêle apparence nous a interpellés en ces termes :

- Creusez à cet endroit et vous trouverez ce qui est pierre pour certains et or pour d’autres.

La femme maudit le sort :

- Si seulement nous nous étions arrêtés, gémit-elle, toi et moi nous serions devenus riches hier soir : quel malheur !

Les autres remarquèrent :

- L’homme qui vous accompagne, madame, ressemble étrangement à celui que nous avons vu hier soir.

- Tous les hommes se ressemblent la nuit, ironisa le mari.

Et, laissant là les gens, ils allèrent leur chemin.

 

L’homme et la femme poursuivirent leur voyage. Quelques jours plus tard, ils atteignirent les bords ombragés d’une rivière. Le mari s’arrêta et ils s’assirent en attendant le passeur. Soudain ils virent un poisson monter plusieurs fois à la surface de l’eau et grimacer dans leur direction.

- Ce poisson, dit le mari, nous envoie un message. Il dit : J’ai avalé un caillou. Attrapez-moi et donnez-moi une herbe à manger qui me permet de le rejeter et d’être soulagé. Voyageurs, ayez pitié !

À ce moment précis, le bac apparut et la femme impatiente d’aller de l’avant, y poussa son époux. Le batelier trop heureux de recevoir une pièce d’argent transporta l’homme et la femme qui dormirent confortablement cette nuit-là sur la rive opposée, dans l’auberge qu’une âme charitable avait édifiée en ce lieu à l’intention des voyageurs.

Ils prenaient leur petit déjeuner, le lendemain matin, lorsque le batelier vint les retrouver. La nuit avait été la plus faste de son existence, leur dit-il ; le couple lui avait porté chance, et il ne savait comment les remercier.

Le batelier était riche désormais. Voici comment : il allait rentrer chez lui le soir précédent, à l’heure habituelle, lorsqu’il les avait aperçus sur l’autre rive. Il avait décidé malgré sa fatigue de faire un voyage supplémentaire pour la “chance” s’était-il dit, la bénédiction que confère l’aide accordée au voyageur. Plus tard, alors qu’il s’apprêtait à remiser sa barque, il avait vu un poisson se jeter sur la berge.

Il essayait apparemment d’avaler un brin d’herbe. Le pêcheur compatissant lui avait mis la plante dans la bouche et le poisson avait vomi un caillou puis s’était glissé dans l’eau. Ce caillou était un énorme diamant, sans défaut, d’un éclat incomparable et d’une inestimable valeur.
Tu es un démon ! cria la femme, furieuse, à son mari, tu connaissais l’existence de ces trois trésors grâce à un pouvoir de perception caché et tu ne m’as pas dit un mot sur le moment ! Est-ce là la conduite d’un vrai mari ? Ma malchance était déjà suffisamment tenace, mais sans toi je n’aurais jamais rien su de ce qui peut se cacher dans les arbres, les fourmilières et les poissons !

Elle n’avait pas plus tôt prononcé ces mots qu’elle sentit comme un vent puissant lui balayer l’âme. Et elle sut que la vérité était exactement le contraire de ce qu’elle avait dit.

 

L’homme avança la main et toucha légèrement sa femme à l’épaule, en lui souriant :

- Maintenant, tu sais ce que tu voulais savoir, n’est-ce pas ! Viens nous pouvons rentrer.

Et, ils prirent le chemin du retour. »

Notre héros ne fait pas que résoudre son problème de harcèlement. Il accède à la vraie posture à adopter pour vivre le don au grand jour sans trahir le secret. Il actualise un apprentissage de conscience attendu qui, ainsi, devient patrimoine de tous. Et légende dans la conscience collective.

Vous aussi vous pouvez découvrir les apprentissages apparus à travers vous au fil de votre existence. Et en prendre pleine conscience comme la véritable floraison de vos dons. Cela peut être très précieux en termes d’identité véritable que de récapituler ainsi ce qui s’est joué dans votre vie jusqu’à ce jour. Nous vous invitons à en manifester la légende, celle d’un créateur en prise avec son temps. Cliquez ici pour voir comment.

 

Lorsque le journaliste Jérôme Bourgine revint vers moi en 2015 pour écrire un article sur la Voie des contes pour la revue Nexus(<lien à cliquer), il m’adressa ce beau compliment : « Je n’ai jamais retrouvé quelque chose d’aussi intense dans tout ce que j’ai croisé sur mon chemin depuis la dernière fois que l’on s’est vu et que nous avons travaillé mes questionnements d’alors avec les outils de la Voie des contes ». Puissiez-vous en dire autant à votre tour. A bientôt.